L’Opep du gaz sortie du placard
Multiplier par quatre les prix du gaz : voilà peut-être l’espoir de l’Algérie, quatrième exportateur mondial. Chakib Khalil, son ministre de l’Énergie, a appelé le 16 mars les pays exportateurs à s’unir face à la crise gazière qui a fait chuter les cours à 4,30 dollars le million de BTU (British Thermal Unit, soit environ 27 m3), contre 12 dollars en 2008. Lui l’espère plutôt autour de 13 à 14 dollars et, à l’approche du Forum annuel des pays exportateurs de gaz (FPEG, le 19 avril, à Oran, en Algérie), ressort un vieux marronnier : créer une Opep du gaz (en référence à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) pour jouer sur les volumes de production (l’offre) et, mécaniquement, sur les prix. Pour la première fois, les analystes jugent que le projet a une chance d’aboutir, notamment si, comme ils le prévoient, les prix du gaz atteignent 3 dollars d’ici à la mi-avril. Ce qui achèverait de convaincre la Russie et le Qatar, jusque-là réticents. L’espoir algérien, en tout cas, est fondé : lorsque l’Opep, en décembre 2008, a décidé de réduire les quotas de production, le prix du baril de pétrole a plus que doublé.
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