Pour une (grosse) poignée de dollars

 © D.R

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Publié le 24 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Dans le cadre des opérations de reconstruction en Irak, plus de 73 000 transactions suspectes, d’une valeur totale de 28 milliards de dollars, ont été identifiées. Parmi elles, une centaine font actuellement l’objet d’une enquête criminelle. Plusieurs dizaines de personnes ont déjà été arrêtées par les agents de la Special Inspector General for Iraq Reconstruction (Sigir), une agence fédérale mise en place en 2004 par le Congrès.

Daté du 30 janvier mais rendu public début mars, le rapport d’audit du Sigir livre les premiers résultats de son immense travail. Entre 2003 et 2009, 141,5 milliards de dollars ont été engagés en Irak. Sur cette somme, 53,3 milliards ont été fournis par les États-Unis, 71,2 milliards par l’Irak (prélevés par les Américains sur les recettes pétrolières) et 17 milliards par divers donateurs (Europe, Japon, Koweït, etc.). À la fin de l’année 2009, les enquêteurs du Sigir avaient passé au crible environ la moitié des dépenses.

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Les vingt-sept escrocs déjà condamnés ont agi avec une facilité déconcertante. Le major John Cockerman, par exemple, a utilisé sa femme, sa fille et sa nièce pour blanchir 19 millions de dollars volés en Irak. Les uns et les autres ont écopé de peines allant d’un an à dix-sept ans d’emprisonnement, avec obligation de restituer les sommes détournées. Un capitaine a plaidé coupable pour avoir transféré aux États-Unis 690 000 dollars dans une simple valise. La corruption touche autant les militaires que les civils.

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