Africaines au sommet

Publié le 26 mars 2010 Lecture : 1 minute.

En Afrique, les femmes entrepreneurs ne sont pas toutes de petites couturières illettrées, membres d’une coopérative, qui travaillent pour survivre. Elles peuvent aussi être patronnes de banque, lire un compte de résultat ou nourrir des ambitions pour leurs entreprises.

Certes, ces dernières restent des exceptions. Mais le cliché de la microentreprise féminine, qui a la vie dure, « occulte tout ce que les femmes peuvent faire pour accéder à des postes à responsabilités », explique Leïla Mokaddem, chef de division à la Banque africaine de développement (BAD).

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Pour lever le voile, la BAD et Graça Machel, l’épouse de Nelson Mandela, qui a créé New Faces, New Voices, une association de professionnelles africaines de la finance, ont organisé un Sommet économique des femmes africaines, à Nairobi. Les 19 et 20 mars, des PDG en talons aiguilles venues de tout le continent ont débattu des moyens de faire émerger davantage de consœurs. Parmi les cent cinquante participantes, la Sud-Africaine Tina Eboka, directrice de Standard Bank (première banque à Johannesburg) et la Camerounaise Elizabeth Nangah Ngalle, fondatrice de PC International (travaux publics).

Les progrès sont lents mais réels. Ainsi, la BAD, qui vient de créer un département consacré à l’égalité des sexes, apporte, dans certains pays, sa garantie (à hauteur de 50 %) pour les prêts consentis à des femmes entrepreneurs. L’accès limité au crédit, mais aussi à l’éducation, reste un obstacle majeur à éliminer. L’enjeu est de taille : associer les femmes au développement économique permettrait au continent de bénéficier des qualités – dynamisme, gestion rigoureuse… – qui leur sont reconnues. Y compris par les quelques hommes présents au sommet de Nairobi. 

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