Fleur du désert

de Sherry Hormann (sorti à Paris le 10 mars)

Renaud de Rochebrune

Publié le 17 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Les contes de fées, quand ils sont présentés non pas comme des fictions mais comme une reproduction de la réalité, font rarement du bon cinéma. Voilà pourquoi on pouvait se méfier a priori de cette adaptation du best-seller autobiographique de Waris Dirie. Difficile de rejeter un film qui a pour vocation de populariser le combat contre l’excision que mène l’ancienne top-modèle, mais on avait raison de craindre le résultat. Car Fleur du désert, avec son esthétique hélas inspirée de celle des magazines de mode qui ont fait la réputation de l’héroïne, ressemble moins à un témoignage parlant qu’à un étalage de bons sentiments pour appeler à la compassion. Ce cinéma sans aucune inspiration, malgré la qualité remarquable de la distribution, propage de surcroît une image de l’Afrique plus conforme aux clichés hollywoodiens qu’à la réalité complexe qu’affrontent les pays les plus déshérités du continent.

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L’ancienne top-modèle Waris Dirie. © AFP

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