Sénégal : la CSS stoppe sa production
La Compagnie sucrière sénégalaise éprouve des difficultés à écouler sa production et totaliserait 46 000 tonnes d’invendu. La filiale du groupe Mimran a du coup décidé d’arrêter de produire jusqu’en juillet en attendant que le marché se stabilise.
![Actuellement, 46 000 tonnes de sucre sont en souffrance à Richard-Toll, ville où est basée la CSS. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/05/17/Compagnie-sucriere-senegalaise_DR.jpg)
Actuellement, 46 000 tonnes de sucre sont en souffrance à Richard-Toll, ville où est basée la CSS. © DR
Mise à jour du 17/05/2013 : Contrairement à ce qu’indiquait une première version, la production est déjà arrêtée. Cet arrêt court jusqu’en juillet.
Ne parvenant plus à écouler son sucre en raison des importations qui inondent le marché local, la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), filiale du groupe Mimran, a décidé d’arrêter sa production jusqu’en juillet prochain le temps que le marché se stabilise. Actuellement, 46 000 tonnes de sucre sont en souffrance à Richard-Toll, ville où est basée la CSS, a annoncé jeudi 16 mai Louis Lamotte, conseiller du groupe Mimran. Selon ce dernier, le marché est submergé par quelque 80 000 tonnes de sucre, une conséquence de la baisse des cours mondiaux.
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Marché déréglé
En 2012, le Sénégal était confronté à un déficit en sucre de 50 000 tonnes. L’État avait donc permis aux commerçants d’en importer afin d’éviter une pénurie. Mais, d’après M. Lamotte, ils en ont importé 80 000 tonnes de trop. 230 000 tonnes se seraient ainsi retrouvées sur le marché alors que les besoins du Sénégal sont évalués à 140 000 tonnes. « Ce trop-plein de sucre a déréglé le marché », estime M. Lamotte, qui accuse les services de contrôle du commerce d’avoir « manqué de vigilance ».
Cependant, le gouvernement sénégalais n’est pas resté insensible aux problèmes de commercialisation auxquels est confrontée la CSS. En effet, les autorités ont décidé il y a quelques jours de suspendre les importations pour lui permettre d’écouler sa production, et, par ricochet, de sauver 6 400 emplois.
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