Thierno Lô

Ministre sénégalais de l’Artisanat, du Tourisme et des Relations avec le secteur privé et le secteur informel

Thierno Lô © APA

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cecile sow

Publié le 19 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Jeune Afrique : Le tourisme sénégalais ne fait plus recette, comment comptez-vous le relancer ?

Thierno Lô : L’objectif d’ici à 2015 est de recevoir 1,5 million de visiteurs par an. C’est pourquoi nous travaillons avec les acteurs privés à la diversification de l’offre. Le Sénégal a longtemps misé sur le balnéaire, mais nous voulons vendre aujourd’hui ce qui suscite la curiosité : notre culture, nos pratiques religieuses et nos sites naturels. Nous voulons construire des hôtels dans les cités religieuses comme Touba, Tivaouane, Ndiassane pour faire découvrir ces facettes de la vie sénégalaise, qui attirent déjà des foules. Nous avons aussi répertorié des lieux historiques à développer où ont séjourné des personnages : Lat Dior, héros de la lutte anticoloniale, El Hadj Omar Tall, qui a favorisé le développement de l’islam en Afrique de l’Ouest, ou encore Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du mouridisme, une confrérie islamique.

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Le balnéaire, c’est fini ?

Le tourisme balnéaire ne sera pas en reste. Grâce à la Sapco, de nouveaux sites, sur les îles du Saloum, par exemple, ont été mis en valeur. Des opérateurs comme Fram, Nouvelles Frontières et Club Med continuent d’injecter beaucoup d’argent sur certains sites. C’est la preuve qu’ils ont confiance dans la destination Sénégal.

Avez-vous les moyens de vos ambitions et comment allez-vous compenser la désaffection des Français ?

Mon département a un budget de 2,6 milliards de F CFA, il équivaut à peine à ce que consacrent dans la promotion du tourisme des pays qui nous ont pris des parts de marché, comme le Maroc, la Tunisie ou Maurice. Nous envisageons d’instaurer en 2010 un crédit hôtelier avec une participation de l’État, des privés, du Fonds touristique et des bailleurs pour favoriser les investissements privés dans le secteur. Et pour trouver de nouveaux clients, nous avons ouvert un bureau du tourisme à Atlanta (États-Unis) afin de toucher les Africains-Américains. Des professionnels russes sont venus récemment au Sénégal, et nous visons les marchés belge, espagnol, allemand, italien et chinois.

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