Gouverneurs et walis new-look

Les nominations annoncées par le roi Mohammed VI confirment sa volonté de donner un nouveau visage à l’autorité décentralisée.

4442hr_-592×296-1473248825

Publié le 18 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Le 1er mars, le roi Mohammed VI a nommé plusieurs walis et gouverneurs de l’administration centrale et territoriale du ministère de l’Intérieur. Ce sont les premières nominations depuis le remplacement, en janvier, de Chakib Benmoussa par Taïeb Cherkaoui à la tête de ce ministère clé.

Diplômé des Ponts et Chaussées, Mohamed Boussaïd, 49 ans, ancien ministre du Tourisme, victime du remaniement de janvier, a été nommé wali de la région de Souss-Massa-Drâa. Il remplace Rachid Filali, dont la gestion était très contestée. Mais la nomination de l’ancien ministre n’est pas du goût de tout le monde. « Ils lui ont donné quelque chose pour s’occuper. Mais le ministère de l’Intérieur est une machine bien rodée qu’il faut savoir maîtriser. Or Boussaïd n’a aucune expérience dans ce domaine », estime un observateur.

la suite après cette publicité

Mohamed Khabbachi, 53 ans, hérite du poste de gouverneur chargé de la communication. L’ancien patron de l’agence Maghreb Arabe Presse (MAP), lui-même journaliste de formation, avait été « appelé à d’autres fonctions », sans qu’il donne d’autre explication, en janvier 2009. Beau-frère de Yassine Mansouri, patron de la puissante Direction générale des études et de la documentation (DGED), il retrouve donc un poste stratégique.

Le 22 janvier 2009, le roi avait approuvé un nouveau découpage territorial donnant lieu à la création de 13 nouvelles provinces, dont Youssoufia, Midelt ou encore Sidi Ifni. Mais aucun wali n’y avait été encore désigné. C’est désormais chose faite. Parmi les walis fraîchement nommés, beaucoup sont nés dans les années 1960, et la plupart ont fait de longues études. Fait nouveau : ils ne sont pas tous issus de l’Intérieur, mais sont passés par les ministères de l’Habitat, de l’Agriculture, voire par le privé. À 42 ans, Mamay Bahiya en est un bon exemple : cet agronome surdiplômé a été nommé gouverneur de la province sensible de Sidi Ifni. « Aujourd’hui, on veut donner un nouveau visage à l’autorité décentralisée, ajoute notre observateur. On privilégie des gens qui sont en phase avec leur époque et qui vont pouvoir poser les jalons de la démocratie locale voulue par le roi. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires