Dérive monarchique

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 17 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Après le frère, la fille et l’épouse, voici le fils ! Au pouvoir depuis 1986 et alors que s’annonce déjà la campagne présidentielle de 2011, le président ougandais Yoweri Museveni continue de placer ses proches au sommet de l’État. En août 2008, son fils Muhoozi Kainerugaba avait été promu lieutenant-colonel en charge des Forces spéciales. Fin février 2010, ses prérogatives ont été accrues : l’unité d’élite de la Garde présidentielle est passée sous ses ordres.

Âgé de 36 ans, Muhoozi Kainerugaba est diplômé depuis 2000 de l’Académie militaire royale de Standhurst (Royaume-Uni) et il a reçu en 2008 une formation à Fort Leavenworth (États-Unis). Outre la responsabilité de la lutte antiterroriste et celle de la sécurité de la région du lac Albert, où ont été découverts des gisements pétrolifères, il devra désormais assurer la protection de son père…

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L’opposition, et notamment le Forum for Democratic Change de Kizza Besigye, accuse bien entendu Museveni de « préparer son fils à lui succéder ». Le porte-parole de l’armée, Felix Kulaigye, voit les choses différemment : « Muhoozi n’a commis aucun crime en étant le fils du président. C’est un Ougandais qui dispose de droits, y compris celui de se présenter à la présidentielle s’il le souhaite. »

S’il le souhaitait vraiment, Muhoozi trouverait sans doute de l’aide aux plus hauts échelons du pouvoir. Le frère de Museveni, Salim Saleh, est conseiller du président pour les questions de défense. Le beau-frère, Sam Kutesa, est ministre des Affaires étrangères. L’épouse, Janet, est ministre en charge de la région du Karamoja. Et la fille, Natasha Karugire, est sa secrétaire personnelle. Pour l’heure, nul n’ignore qui tient les rênes.

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