Quand les « feymen » s’exportent en Birmanie

Les deux malfaiteurs ont été condamnés à 7 ans de prison pour contrefaçon et escroquerie. © D.R

Les deux malfaiteurs ont été condamnés à 7 ans de prison pour contrefaçon et escroquerie. © D.R

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 16 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Ils avaient quitté leur Cameroun natal pour monnayer leurs talents de footballeurs dans le championnat de Birmanie, le Myanmar National League (MNL), devenu professionnel en 2009. Mais leur aventure s’est achevée dans les geôles de la tristement célèbre prison d’Insein, à Rangoon. Ils sont accusés d’escroquerie et de contrefaçon de billets de banque.

L’histoire commence fin février à Lanmadaw, à l’ouest de la capitale, où, quelques mois plus tôt, avaient débarqué deux jeunes Camerounais en quête de contrats professionnels. Devant l’échec de leur entreprise, ils décident de gagner de l’argent autrement. Au Cameroun, on appelle ça la « feymania », technique consistant à escroquer une personne en la convainquant d’investir dans un faux projet avant de se volatiliser avec son capital.

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À leur victime, le gérant de l’hôtel où ils résident, les deux hommes affirment, démonstration à l’appui, être capables de dupliquer des billets de 10, 20 et 100 dollars. Mais le Birman n’est pas dupe : il les dénonce à la police locale, qui les arrête et les présente à un juge d’instruction, le 23 février. Prétextant une envie d’aller aux toilettes, l’un des compères s’évade avant l’audience. Faute de représentation diplomatique camerounaise en Birmanie, il gagne l’ambassade de France, où il ne restera que deux heures. Après de longues discussions, les diplomates le persuadent de se rendre à la police, avec la garantie qu’il sera défendu par un avocat francophone.

Selon la presse birmane, le fugitif s’appellerait Tecow Teta Joseph Appod. Problème : cette identité ne correspond pas à celle qu’il a fournie à l’ambassade de France. Le 4 mars, les deux hommes ont été condamnés par la cour de justice de Rangoon à sept ans de réclusion. Avec une rallonge de deux ans pour le fugitif.

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