Une route du Sud pour le pétrole

Publié le 15 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Comme la Chine, le Japon s’efforce de sécuriser ses approvisionnements pétroliers en Afrique. Avec le soutien des autorités de son pays, Takashi Hattori, patron de Toyota-Tsusho Africa, a annoncé le 3 mars à Nairobi (Kenya) son intention de construire un oléoduc reliant les gisements de la région autonome du Sud-Soudan au port kényan de Lamu. Le pétrole est actuellement acheminé jusqu’à Port-Soudan, via Khartoum, au Nord.

S’il était mené à bien, ce projet aurait des retombées économiques et sociales considérables dans toute l’Afrique de l’Est. Dans l’hypothèse où le Sud-Soudan accéderait à une indépendance complète à l’issue du référendum de janvier 2011, ses conséquences politiques ne seraient pas moindres.

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Hattori, qui a obtenu l’aval des autorités kényanes, devra désormais convaincre les responsables soudanais. Pour cela, il se dit prêt à s’associer à l’entreprise China National Petroleum Corp., qui opère déjà au Sud-Soudan et gère les deux oléoducs en service.

Long de 1 400 km (connexions non comprises), le futur pipeline aurait une capacité de 450 000 barils/jour. Son coût devrait avoisiner 1,5 milliard de dollars, mais le financement ne devrait pas poser de problème puisque la puissante Japan Bank for International Cooperation (JBIC) est disposée à prendre en charge l’intégralité du projet, y compris la construction du terminal de Lamu et d’une raffinerie au Kenya. C’est un énorme challenge pour le Japon, qui n’achète actuellement que 2 % du pétrole sud-soudanais.

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