Après la Suisse, les États-Unis
Après sa colère contre la Suisse, suite à l’affaire Hannibal Kadhafi, Tripoli menace de prendre des sanctions contre les entreprises américaines. En cause, les commentaires ironiques d’un officiel américain, visiblement restés en travers de la gorge du « Guide ».
![Mouammar Kaddafi devant l’assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre 2009, à New York © ONU](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/03/08/008032010152404000000kaddafi-onu.jpg)
Mouammar Kaddafi devant l’assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre 2009, à New York © ONU
Le régime de Mouammar Kadhafi donne des signes d’extrême susceptibilité. Après avoir appelé à la « guerre sainte » contre la Suisse et décrété un « embargo total » contre ce même pays, Kadhafi a menacé, le 4 mars, de prendre des sanctions contre les entreprises pétrolières américaines présentes en Libye. La colère du « Guide » a été provoquée par les propos du porte-parole du département d’État, Philip J. Crowley. Commentant la crise suisso-libyenne devant des journalistes, ce dernier a fait allusion au discours prononcé par Kadhafi devant l’assemblée générale de l’ONU, le 23 septembre 2009. « Beaucoup trop de paroles, mais pas nécessairement du bon sens », a-t-il ironisé. L’ambassadeur libyen à Washington, Ali Aujali, a exigé des excuses. En vain. Les représentants des compagnies pétrolières américaines à Tripoli ont alors été convoqués par le responsable libyen du secteur, Chokri Ghanem, qui les a sermonnés. Les États-Unis ont acheté pour 2 milliards de dollars de pétrole à la Libye en 2009.
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