Hassan II ouvre la voie
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Hassan II n’était sur le trône du Maroc que depuis deux ans quand, en 1963, il engagea les premières négociations avec la Communauté économique européenne (CEE). Un accord d’association commercial est conclu en 1969 et élargi sept ans plus tard.
En 1987, Hassan II prend tout le monde de court en demandant officiellement l’adhésion de son pays à la CEE. Entre autres arguments, il présente un projet qui fait toujours rêver aujourd’hui : une liaison fixe entre le Maroc et l’Espagne via un pont ou un tunnel sous-marin. Le Maroc se voit refuser l’adhésion, mais le roi a donné un signal fort. À quelques encablures de l’Espagne, le royaume ne sera plus un partenaire tout à fait comme les autres.
L’année suivante, le jeune prince héritier Sidi Mohammed effectue un stage à la Commission européenne, alors présidée par Jacques Delors. En 1993, alors qu’il soutient sa thèse sur « la coopération entre la CEE et l’Union du Maghreb arabe », son père met tout son poids dans la balance pour conclure un accord d’association avec l’UE. Signé en février 1996 dans le cadre du processus de Barcelone, l’accord entre en vigueur en 2000. Il instaure un dialogue politique régulier, prévoit la mise en place progressive d’une zone de libre-échange et renforce la coopération économique entre les deux parties.
Depuis, Mohammed VI n’a cessé de plaider en faveur d’un statut particulier pour le Maroc, mettant en avant sa proximité historique et géographique, et l’intensité de ses flux commerciaux et humains avec le Vieux Continent.
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