Large succès des fonds panafricains

Kingdom Zephyr Africa Management et Aureos Capital ont déjà commencé à investir les 873 millions de dollars qu’ils viennent de lever. Dont une partie importante est destinée à des entreprises francophones.

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 3 mars 2010 Lecture : 2 minutes.

Le capital-investissement africain fait fi de la crise. Alors que les liquidités se font rares sur les marchés internationaux et que les investisseurs restent encore très prudents, deux des plus importantes sociétés de capital-investissement du continent ont en effet annoncé, à quelques jours d’intervalle, le closing de leurs fonds panafricains. En tout, elles ont levé près de 900 millions de dollars : 492 millions pour Pan-African Investment Partners II, le second fonds panafricain de Kingdom Zephyr Africa Management (KZAM), et 381 millions pour Aureos Africa Fund, le premier fonds panafricain d’Aureos Capital. Sans surprise, les deux gérants ont tous deux largement bénéficié du soutien des institutions financières de développement impliquées en Afrique comme la Société financière internationale. Mais l’intérêt a été plus large encore : 40 % des sommes levées par Aureos l’ont été auprès de fonds de pension de personnes fortunées… « Nous avons montré notre capacité à attirer un fonds souverain majeur, Temasek Holdings [le fonds souverain de Singapour, NDLR], qui a investi 75 millions de dollars », souligne Sofiane Lahmar, associé chez KZAM. L’expérience des équipes de KZAM et d’Aureos, une vingtaine de professionnels exerçant en Afrique depuis une dizaine d’années, aura sans doute su convaincre. La perspective d’atteindre des retours sur investissement de l’ordre de 20 % à 25 % par an également…

Aureos Africa Fund a déjà investi près d’un tiers des fonds levés dans une dizaine de PME africaines en croissance, son cœur de cible. KZAM a quant à lui consacré 90 millions à trois sociétés de plus grande taille, implantées dans plusieurs pays. « Nous regardons de plus en plus l’Afrique francophone, ajoute Sofiane Lahmar. Cet intérêt s’explique aussi par le fait que les niveaux de valorisation y sont souvent plus intéressants, car il y a moins d’investisseurs potentiels. » KZAM comme Aureos ont d’ailleurs déjà investi une partie de leurs nouveaux fonds dans des entreprises ouest-africaines. Le premier a ainsi injecté 14,3 millions d’euros dans le capital de Thunnus, un producteur et distributeur de thon en boîte basé en Côte d’Ivoire. Le second a pris une participation minoritaire dans les Ciments du Sahel, une compagnie sénégalaise. Les deux gérants britanniques comptent d’ailleurs parmi leurs équipes dirigeantes deux francophones : Sofiane Lahmar pour KZAM et Kodjo Aziagbe pour Aureos Capital.

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