Bienvenue à la BAD !
En 2006, l’Algérie avait décidé de rembourser par anticipation tout ce qu’elle devait à la Banque africaine de développement (BAD) et d’arrêter d’emprunter à l’extérieur. Pourtant, la BAD a choisi d’ouvrir un « bureau national » à Alger – le vingt-cinquième sur le continent –, inauguré en grande pompe le 18 février par le président de la Banque, Donald Kaberuka, en présence de plusieurs membres du gouvernement algérien.
C’est que les ambitions de la BAD et de l’Algérie sont les mêmes : jouer un rôle moteur dans la mise en œuvre des projets d’intégration panafricaine, comme la fameuse route transsaharienne en cours d’achèvement et le Trans Saharan Gas Pipeline à l’étude (il reliera les gisements du Nigeria à l’Europe), mais aussi apporter leurs compétences en matière de conseil et d’assistance technique.
Contrairement au FMI, la BAD est une institution – qui plus est africaine – qui n’impose aucun diktat. « Je me réjouis d’être à vos côtés pour vous accompagner dans la mise en œuvre de certaines de vos réformes, dans la formation et le renforcement des ressources humaines, dans les études économiques ainsi que dans la promotion du secteur privé », a expliqué Donald Kaberuka. Doté d’un staff d’une dizaine de personnes, le bureau est dirigé par une économiste malienne chevronnée, Assitan Diarra-Thioune, 54 ans, qui promet « d’être à l’écoute » de tous les Algériens : « Ma mission première est de renforcer et d’approfondir le dialogue avec les pouvoirs publics, les entrepreneurs et les universitaires sur les questions de développement et les besoins prioritaires de l’Algérie. »
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