Les couples présidentiels

L’histoire commune à l’Algérie et à la France a mis ces hommes d’État face à face. Au même moment au pouvoir, comment s’entendaient-ils ? Comment se percevaient-ils ?

Renaud de Rochebrune

Publié le 1 mars 2010 Lecture : 1 minute.

Algérie-France : la déchirure
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Algérie-France : la déchirure

Sommaire

-Charles de Gaulle/Ahmed Ben Bella

L’acceptation mutuelle

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De Gaulle observe avec curiosité les premiers pas comme chef d’État de l’ancien leader du FLN. Ben Bella éprouve du respect pour le personnage historique avec lequel la paix a été signée.

-Charles de Gaulle/Houari Boumédiène

Estime réciproque

De Gaulle salue en Boumédiène un incontestable homme d’État. Pour le président algérien, de Gaulle incarne la figure du vrai chef, le dirigeant d’un exécutif fort, une sorte de Bonaparte.

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-Georges Pompidou/Houari Boumédiène

Premières tensions

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Entre Pompidou et Boumédiène, peu de rapports, donc peu à dire sur leurs relations. Mais c’est le début de la tension entre les deux pays (crimes racistes en France, nationalisation du pétrole en Algérie).

-Valéry Giscard d’Estaing/Houari Boumédiène

L’affrontement

Pour Boumédiène, Giscard est un revanchard, sinon un nostalgique de l’Algérie française. Et les sujets d’affrontement ne manquent pas (pétrole, Sahara occidental, etc.). L’épreuve de force commence.

-François Mitterrand/Chadli Bendjedid

Le temps de la détente

Mitterrand voit en Bendjedid un réformateur. Toutes proportions gardées, une sorte de Gorbatchev algérien. Et Bendjedid se dit qu’il peut compter sur Mitterrand pour le soutenir.

-Jacques Chirac/Liamine Zéroual

La distance

Avec Chirac à l’Élysée, face à Zéroual et aux autres présidents du temps de la guerre civile, les deux pays ont tendance à s’ignorer. La séparation entre la France et l’Algérie est ressentie de part et d’autre. Une distance s’installe.

-Jacques Chirac/Abdelaziz Bouteflika

Le réchauffement

Ils s’apprécient, le couple fonctionne bien. Mais il y a l’accroc du vote du Parlement français sur les « aspects positifs de la colonisation ».

-Nicolas Sarkozy/Abdelaziz Bouteflika

La discorde

Les propos de Sarkozy sur l’Algérie – un pays dont les habitants vivent trop dans le passé, selon lui – passent mal, et la querelle autour de la repentance réclamée par Alger provoque la déchirure.

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