Aide : bande de grigous !

Publié le 26 février 2010 Lecture : 1 minute.

Superviseur vigilant de l’aide aux pays pauvres, la direction de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) n’hésite pas à morigéner ses ouailles – vingt-deux pays donateurs, en l’occurrence. Le 17 février, son secrétaire général, le Mexicain Ángel Gurría, a révélé que les promesses faites lors du sommet du G8 à Gleneagles (Écosse), en juillet 2005, ne seront pas tenues d’ici à leur échéance de décembre 2010.

Souvenez-vous : à l’époque, les chefs d’État des huit puissances économiques mondiales s’étaient engagés à accroître l’aide publique au développement de 50 milliards de dollars par an et à affecter la moitié de cette somme à l’Afrique subsaharienne. Or, selon Richard Carey, le directeur de la coopération de l’OCDE, cette région du monde ne devrait recevoir en 2010 que 12 milliards de dollars sur les 25 milliards promis. Selon nos estimations, son manque à gagner serait de plus de 70 milliards pour la période 2005-2010. Pour l’ensemble des pays pauvres, il devrait s’élever à 21 milliards de dollars en 2010, dont seulement 4 milliards imputables à la crise économique mondiale, le reste relevant de la mauvaise volonté de certains donateurs.

la suite après cette publicité

L’OCDE a établi son palmarès. Huit pays ont scrupuleusement tenu leurs engagements (Belgique, Canada, Danemark, Luxembourg, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas et Suède) et quatre ont presque atteint les objectifs (Australie, États-Unis, Japon et Royaume-Uni). Parmi les dix cancres, les plus mauvaises notes ont été attribuées à l’Italie (qui a « omis » de verser 5,9 milliards de dollars), à la France (4,5 milliards) et à l’Allemagne (4,2 milliards). Preuve que, comme d’habitude, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent…

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires