La guerre des navigants
Le débauchage des pilotes africains par les compagnies du Golfe qui proposent des salaires mirobolants (jusqu’à 10 000 dollars) est bien connu. Mais la bataille à laquelle se livrent les compagnies africaines entre elles pour recruter leur personnel l’est beaucoup moins. Ainsi, Sénégal Airlines se retrouve « dépouillée » d’une bonne partie des ressources humaines de la défunte Air Sénégal International (ASI) sur laquelle elle misait pour relancer ses activités. Asky Airlines et Air Ivoire sont passées par là et ont largement puisé dans l’ancienne équipe d’ASI, pilotes et personnel navigant compris. « Plusieurs commandants de bord et nombre de mes collègues ont rejoint les deux compagnies », affirme un ancien steward d’Air Sénégal International, lui-même en attente des résultats de son entretien avec Asky. La pratique se généralise. Pour combler leurs besoins en personnel qualifié, les compagnies africaines recourent au recrutement du personnel de leurs consœurs en difficulté. Une stratégie d’embauche bien plus rapide que de former de nouveaux pilotes et qui revient moins cher que de faire appel à des expatriés.
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