Bilan d’un an de mariage…forcé

Publié le 18 février 2010 Lecture : 1 minute.

Depuis un an, le Premier ministre d’opposition, Morgan Tsvangirai, passe son temps à avaler des couleuvres. Le camp présidentiel ne désarme pas. Le président Mugabe et ses hommes s’appliquent à contrarier toutes les avancées, en particulier ce qui touche de près ou de loin au libre exercice de la démocratie.

Les discussions permanentes entre les deux camps se terminent invariablement sur une impasse. Depuis des mois, Mugabe se braque, refusant par exemple de revenir sur la reconduction du gouverneur de la Banque centrale, Gideon Gono, ou d’entériner la nomination de Roy Bennett au poste de vice-ministre de l’Agriculture. Cet ancien député, agriculteur, est toujours poursuivi pour acte de terrorisme…

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Le 8 février, un nouveau round de négociations a été lancé, le énième sous l’égide de l’Afrique du Sud, après deux semaines de suspension. « Rien ne semble avoir avancé. On ne peut pas appeler ça des négociations, parce qu’on ne négocie rien. Nous n’allons nulle part. On ne bouge sur aucun des sujets importants », ex­plique l’un des participants, ­proche de ­Tsvangirai.

Certes les conditions de vie des Zimbabwéens se sont nettement améliorées. L’inflation, délirante, est revenue autour d’un raisonnable 4 %, et la généralisation de l’emploi du dollar et du rand sud-africain a permis au commerce de reprendre, donc aux boutiques d’être approvisionnées.

La violence politique est moindre mais n’a pas cessé. Les invasions de fermes ont repris, alors qu’il n’y en a guère plus que 400 encore aux mains de Blancs, contre 4 000 il y a dix ans. Et surtout, aucun progrès n’est fait en ce qui concerne les réformes constitutionnelles, la liberté d’expression, et l’ensemble des réformes qui doivent ­permettre des élections transparentes et acceptées par tous en 2011.

L’opposition ne veut pas échouer. Si le gouvernement d’union nationale implose, il est fort probable que Mugabe restera aux commandes au moins jusqu’à la fin de son contesté mandat, soit jusqu’en 2013.

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