La CEI : une structure lourde et très politisée

Publié le 19 février 2010 Lecture : 1 minute.

Avec un bureau exécutif de 12 membres permanents, une commission centrale de 31 personnes et 438 autres commissions régionales et locales sur toute l’étendue du territoire et à l’étranger, la Commission électorale indépendante (CEI) fait figure de « mammouth » difficile à contrôler.

Installée à la suite de l’accord politique de Pretoria III en 2005, cette structure « indépendante », ­responsable de l’exécution de toutes les activités liées au processus électoral, compte 12 856 commissaires locaux et 5 160 membres de bureaux de vote. Y cohabitent les représentants des partis politiques (commissaires centraux), des agents administratifs et d’entretien, des personnes chargées de la sécurité privée…

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Bien que financée par l’État et les bailleurs de fonds et appuyée techniquement par l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et les différentes structures techniques en charge de l’identification des populations, la CEI est autonome. Son budget était de 28,2 milliards de F CFA (43 millions d’euros) pour les années 2008 et 2009.

Elle est dirigée par le bureau exécutif, où l’opposition est majoritaire avec 41 % des postes dont celui de président et une des vice-présidences. Une architecture compliquée et très politique qui se traduit par un déficit de confiance et en rend la planification et l’organisation difficiles.

Pour ne rien arranger, les membres de la CEI ne respectent pas le droit de réserve auquel ils sont astreints. Ils rendent compte régulièrement à leurs formations politiques respectives ou à leurs mandataires.

La CEI a connu des grèves à répétition en raison des retards de paiement des agents. Elle a également pâti des blocages politiques dans la conduite des opérations d’identification. Avec pour conséquence le report des échéances devant aboutir au scrutin présidentiel. Le camp du chef de l’État réclame aujourd’hui la recomposition des forces au sein de son bureau exécutif.

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Soulignant le manque d’anticipation de la CEI, la primature et les bailleurs de fonds demandent que ses responsables établissent un chronogramme définitif des opérations à mener. 

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