L’impossible mission de « Monsieur Propre »
Publié le 11 février 2010 Lecture : 1 minute.
Mohammad Yusin Osmani est le « Monsieur Propre » du régime Karzaï. Nommé en juin 2008 à la tête du High Office of Oversight and Anti-Corruption, il enquête en priorité au sein de la haute administration. Discret, il fuit les feux de la rampe et n’est sorti de l’ombre, en novembre 2009, que lorsque le président Karzaï l’a nommément cité dans le discours inaugural de son second mandat. Ses alliés occidentaux lui reprochant vertement de fermer les yeux sur la corruption de son entourage, le président a pris un malin plaisir à saluer le travail patient et minutieux accompli par Osmani. L’agence a déjà instruit une quinzaine de dossiers. Plusieurs arrestations ont eu lieu. On lui doit également la création de « numéros verts » permettant aux particuliers de saisir directement les autorités des demandes de pots-de-vin et autres sollicitations illicites émanant des agents de l’État.
Diplômé d’une université américaine, cet ancien haut fonctionnaire au ministère des Finances a été pressenti pour diriger le « FBI afghan », la nouvelle agence spécialisée que Karzaï se propose de mettre en place pour lutter plus efficacement contre les crimes graves de corruption, d’enlèvement et de criminalité organisée.
