Casa-Tanger sur la bonne voie
La ligne à grande vitesse Casablanca-Tanger devrait être terminée en 2015.
Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) Casablanca-Tanger est sur les rails. Le 1er février, en présence du roi Mohammed VI, l’Office national des chemins de fer (ONCF) marocain a signé un contrat-programme qui prévoit 20 milliards de dirhams d’investissement (1,76 milliard d’euros) et un démarrage du trafic en décembre 2015. À cette date, le TGV parcourra les 344 km qui séparent la capitale économique marocaine du détroit de Gibraltar en deux heures dix, au lieu de quatre heures quarante-cinq aujourd’hui.
Mais si l’ONCF annonce le début des travaux pour juin prochain, le budget n’est pas complètement bouclé. Sur les 20 milliards de dirhams annoncés, seuls 12,9 milliards ont été confirmés, dont 5,8 apportés par l’État marocain et le fonds public Hassan-II, et 7,1 milliards (soit 625 millions d’euros) par un prêt de l’État français. Ce dernier avait été accordé, fin 2007, à la suite d’un protocole d’accord entre Paris et Rabat, à la condition que des entreprises françaises soient sélectionnées, dont Alstom pour le matériel roulant.
Pour trouver le reste des financements, les Marocains discutent activement avec d’autres bailleurs. Selon une source proche du dossier à Rabat, un prêt préférentiel de 200 millions d’euros serait en cours de négociation auprès de l’Agence française de développement (AFD), un second de 300 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement et un troisième d’environ 120 millions d’euros auprès de l’Union européenne. Aucun n’a été officiellement signé, et les montants indiqués ne sont pas définitifs.
Quoi qu’il en soit, l’ONCF accélère le rythme pour tenir les délais. En décembre dernier, Alstom Transport a remis une proposition commerciale pour la fabrication des rames TGV de dernière génération à deux niveaux (duplex). L’industriel français espère signer le contrat d’ici à la fin du premier trimestre. L’ONCF a également lancé deux appels d’offres à échéance des 17 et 31 mars, l’un pour le terrassement avant la pose des rails, l’autre pour la construction de l’atelier de maintenance des trains à Tanger.
Outre la LGV, qui, s’ajoutant au port Tanger Med, conforte Tanger dans son rôle de plaque tournante du trafic avec l’Europe, le contrat signé le 1er février prévoit une dotation de l’État de 13 milliards de dirhams (1,1 milliard d’euros) en faveur de la rénovation du réseau ferroviaire existant.
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