Do you speak french ?

Christophe Boisbouvier

Publié le 8 février 2010 Lecture : 1 minute.

Dans les sommets de l’UA, il y a les éternels absents, comme le Camerounais Paul Biya et le Congolais Joseph Kabila, et les absents malgré eux, comme, cette fois, le Nigérian Umaru Yar’Adua, hospitalisé pour une grave maladie. Cette année, le fait nouveau aura été la défection de quelques chefs d’État francophones qui manquent rarement ce rendez-vous : le Malien Amadou Toumani Touré (ATT), le Togolais Faure Gnassingbé et le Béninois Thomas Boni Yayi. Peut-être voulaient-ils éviter de se fâcher avec leur ami Mouammar Kadhafi en cas de vote contre un second mandat du « Guide » à la tête de l’UA… ATT avait une autre raison de rester à la maison : les ravisseurs d’un otage français venaient de lancer un ultimatum.

Au total, et en dépit de la présence de quelques poids lourds comme le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Burkinabè Blaise Compaoré et le Sénégalais Abdoulaye Wade, les chefs d’État francophones étaient très minoritaires : huit seulement, sur une trentaine de présents. Dont un nouveau venu, visiblement ravi de s’asseoir à la table des grands : le Gabonais Ali Bongo Ondimba. Lors d’une séance qu’il a présidée, il s’est exprimé successivement en français, en anglais et en arabe, histoire de montrer aux anciens que la nouvelle génération d’hommes politiques africains est multilingue. Les leaders d’Afrique australe étaient, eux, venus en nombre aux côtés du Sud-Africain Jacob Zuma pour soutenir – avec succès – la candidature du Malawite Bingu wa Mutharika à la présidence de l’UA. Si le Gabonais Jean Ping n’avait pris la parole à plusieurs reprises au nom de la Commission, on se serait cru à une réunion du Commonwealth…

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