En coulisses
Malgaches à l’affût
Madagascar est suspendu de l’UA depuis le coup d’État d’Andry Rajoelina. Plusieurs Malgaches n’en arpentaient pas moins les couloirs de l’Africa Hall et de l’hôtel Sheraton d’Addis-Abeba. À la pêche aux infos sur le contenu de la résolution finale pour les uns, à la rencontre d’interlocuteurs pour les autres, comme le vice-Premier ministre de la transition, qui s’est entretenu avec la délégation française. Pas de quoi faire taire les reproches de la SADC, qui accuse la France de soutenir le putschiste.
Le cas Béchir
Ce n’est pas nouveau : les Africains se sont toujours élevés contre le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre d’Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, estimant qu’il met en péril la stabilité du pays et de la région. Le 2 février, ils sont allés jusqu’à exiger la suspension de cette procédure. Les juges d’appel de La Haye ont riposté, le lendemain, en demandant que soit à nouveau étudiée la possibilité d’ajouter le génocide aux chefs d’inculpation du président soudanais.
Vive le foot !
C’est en raison de la Coupe du monde de football, qui doit s’achever le 11 juillet, que le 15e sommet de l’UA, prévu pour fin juin, a été décalé à fin juillet. Preuve que les chefs d’État africains ne sont pas insensibles aux retombées médiatiques de leurs conclaves.
Le 31 janvier, à l’heure de la finale de la CAN entre le Ghana et l’Égypte, le Burkinabè Blaise Compaoré, qui est en réunion, se tient informé de l’évolution du score. Un journaliste : « Vous êtes pour qui ? Le Ghana ? » Le président : « Non, je n’ai pas de préférence » (sourire). « Bon, le Ghana est notre voisin. » Pendant ce temps, le ministre égyptien des Affaires étrangères est au « Press bar », devant la télévision.
