Sale temps pour le tourisme

Le Sénégal souhaite développer le tourisme. © Reruters

Le Sénégal souhaite développer le tourisme. © Reruters

cecile sow

Publié le 2 février 2010 Lecture : 2 minutes.

Entre 2008 et 2009, le nombre de touristes au Sénégal est passé de 491 552 à 366 244 (données aéroportuaires). Par voie de conséquence, les recettes globales du tourisme ne devraient guère dépasser 280 milliards de F CFA en 2009 (contre 309 milliards en 2007). Et 2010 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices.

Le ministère sénégalais du Tourisme impute cette dégringolade, entamée en 2006, à la crise financière mondiale et à la cherté du transport aérien. Les tour-opérateurs français constatent pour leur part une baisse de 15 % des ventes en 2009 vers la destination Sénégal (où les Français représentent chaque année entre 40 % et 55 % des visiteurs), due en partie au manque de promotion. Le pays de la Téranga (« hospitalité », en wolof), en concurrence avec l’Égypte, la Tunisie et le Maroc, compte essentiellement sur le tourisme balnéaire pour attirer les voyageurs, expliquait en mai 2009 le président de l’Association des tour-opérateurs français, René-Marc Chikli, après la signature à Dakar d’un accord de partenariat entre professionnels du tourisme français et sénégalais.

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Coût élevé du transport aérien

Les taxes aéroportuaires sont en grande partie responsables du coût élevé du transport aérien en direction du Sénégal, constatent les professionnels du secteur. À la TVA de 18 % s’ajoute par exemple la taxe passager, passée de 22 euros en 2005 à 65 euros en 2009. En 2005, l’État a aussi instauré une redevance pour le développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA), de 60 euros, pour financer une partie des travaux de construction de l’aéroport international Blaise-Diagne de Diass, pour un montant de 320 milliards de F CFA. La RDIA rapporterait 35 milliards de F CFA par an.

La disparition en avril 2008 de la compagnie Air Sénégal International a également porté un coup au tourisme, notamment en Casamance (Sud), où une dizaine d’hôtels ont fermé, faute de clients. La région, mal desservie, est aussi en proie à un conflit armé indépendantiste.

Malgré ce sombre tableau, l’État considère que le secteur présente des signes encourageants, notamment dans le tourisme d’affaires. En avril et mai 2009, les hôtels haut de gamme de Dakar ont enregistré un taux d’occupation de 90 %. Mais le gouvernement n’envisage pas pour l’instant de revoir les taxes à la baisse.

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