Moussa Traoré

Mali (1968-1991), 73 ans

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 8 février 2010 Lecture : 1 minute.

Y a-t-il une vie après le pouvoir ?
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Y a-t-il une vie après le pouvoir ?

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Deux fois condamné à mort, puis gracié en 2002 par l’ex-président malien Alpha Oumar Konaré, Moussa Traoré vit aujourd’hui une retraite pieuse et paisible. Déchu de tous ses droits d’ancien chef d’État, il bénéficie tout de même de la clémence de ses successeurs. À la discrétion du palais de Koulouba, plusieurs avantages lui sont attribués : une villa d’État qu’il habite dans le quartier de Djikoroni-Para (centre de Bamako), une garde personnelle, des véhicules, et une rente avoisinant les 1 200 euros par mois. Ses principales activités consistent à recevoir ses amis, passer du temps sur ses terres à Kassela (à 30 km de la capitale) et prier. Mais le vendredi, il ne se rend jamais à la grande mosquée de Bamako, où sa présence indispose les autorités. Il préfère aller dans une mosquée de son quartier, presque construite pour lui. Pourtant, Moussa Traoré connaît depuis peu un impressionnant regain de popularité. Dans toutes les funérailles où il se rend, les gens implorent ses bénédictions. Et il n’est pas non plus dénué d’influence politique : le Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) se réclame de son nom. Appuiera-t-il son gendre Cheikh Modibo Diarra à la présidentielle de 2012 ? En 2002, il l’avait dissuadé de se présenter pour favoriser la candidature du dirigeant du MPR, Choguel Kokala Maïga.

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