Ils sont libres de tout mandat électif, disposent d’une expérience avérée et jouissent d’une certaine force morale pour avoir occupé les plus hautes fonctions dans leur pays ou dans une organisation internationale. Membres des Global Elders, le Sud-Africain Nelson Mandela, l’Américain Jimmy Carter et le Finlandais Martti Ahtisaari ont reçu le prix Nobel de la paix.

Les ex-présidents comme l’Irlandaise Mary Robinson et le Brésilien Fernando Henrique Cardoso, ou l’ancienne Première ministre norvégienne, Gro Harlem Brundtland, ont été admis dans ce club très sélect pour leur influence et leur disponibilité. Ils courent d’un bout à l’autre de la planète, proposant leur médiation et émettant des idées susceptibles d’aider à la résolution des conflits. L’objectif de ce groupe imaginé par l’homme d’affaires britannique, sir Richard Branson – qui a levé 18 millions d’euros auprès de généreux donateurs –, et le chanteur et activiste Peter Gabriel, chaperonnés par Nelson Mandela, est pour le moins ambitieux. « Ensemble, nous soutiendrons le courage lorsqu’il y a de la peur, nous tenterons d’aider au règlement lorsqu’il y a conflit et nous apporterons de l’espoir lorsqu’il y a du désespoir au service de la paix », s’enthousiasme l’ancien président sud-africain.

Quelques mois après la constitution du groupe, il enregistre un premier succès en intervenant au Kenya. À la suite de la médiation entreprise par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, lors des violences qui ont émaillé l’élection présidentielle de décembre 2007, les parties sont parvenues à un règlement politique. En revanche, le groupe s’est heurté à la dure réalité du Moyen-Orient, lorsque les autorités israéliennes ont refusé de recevoir Jimmy Carter.

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