Cinéma : après Nelson, Winnie

Publié le 1 février 2010 Lecture : 1 minute.

Il y a quelque chose de shakespearien dans la vie de Mandela, ce nouveau roi Lear qui finit par triompher de l’adversité. Et c’est sans doute ce potentiel dramatique qui vaut aujourd’hui à Invictus, le dernier film de Clint Eastwood, un succès mondial. Le parcours de Winnie, l’ex-épouse de Mandela (ils ont divorcé en 1996), n’est pas moins fascinant. Avec sa part de lumière – le courage de la « Mère de la nation » face à la brutalité du régime de l’apartheid – et sa part d’ombre – ces affaires de violence auxquelles elle fut mêlée dans les années 1980.

Bref, un petit parfum de scandale qui fait de Winnie une héroïne de cinéma. Après le Mrs Mandela de la BBC, à la télévision, un second projet est en cours, pour le grand écran. Mais avant même le début du tournage, en mai prochain, le réalisateur sud-africain Darrell Roodt – qui a choisi l’actrice américaine Jennifer Hudson pour incarner la pasionaria – se heurte à l’opposition de la principale intéressée.

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Winnie menace les producteurs du film de poursuites judiciaires. Dans une lettre adressée à Ironwood Films, son avocat indique qu’elle ne voit pas « comment une production qui portera le nom d’une personne n’ayant pas été consultée sur le projet pourra être conforme à la réalité ».

L’ex-Mme Mandela redoute notamment la manière dont le Winnie de Darrell Roodt pourrait évoquer son implication dans l’enlèvement et le meurtre de Stompie Seipei Moeketsi, un militant de l’ANC, en 1989. Certes, les producteurs ne sont pas obligés légalement de lui soumettre le scénario. Mais Winnie reste très populaire en Afrique du Sud, où ses admirateurs veillent à ce que rien ne vienne ternir l’image de leur idole.

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