Très chère publicité
Répartition des budgets publicitaires en 2009 © Sigma
Publié le 2 février 2010 Lecture : 1 minute.
Quelque 133,6 millions de dinars tunisiens (DT), soit 69,5 millions d’euros. C’est le montant des investissements publicitaires (IP) en Tunisie en 2009 (+ 4,9 % en un an), selon les chiffres dévoilés par le cabinet Sigma, le 23 janvier à Tunis. Avec 73 millions de DT (38 millions d’euros), la télévision truste 54,7 % du montant total, dopée (+ 23 %) par la libéralisation du secteur audiovisuel, tant sur le plan de la télédiffusion – avec les nouvelles chaînes Hannibal TV et Nessma TV – que sur celui de la production de programmes. Si la radio n’est pas en reste, avec 21,3 millions de DT (+ 5 %), les budgets dans l’affichage, la presse écrite et internet ont en revanche respectivement baissé de 31,3 % (12,8 millions de DT), 6,7 % (25,6 millions de DT) et 88 % (900 000 DT).
Côté annonceurs, les opérateurs télécoms et les géants de l’industrie agroalimentaire continuent d’occuper les premières places, avec plus de 50 % des investissements. Orascom, qui opère sous la marque Tunisiana, a déboursé 17 millions de DT, loin devant Tunisie Télécom (6,7 millions). Les groupes locaux dans l’agroalimentaire (Slama, Mabrouk ou Meddeb) ne sont pas distancés par les multinationales (Danone, Unilever, Coca-Cola, Henkel…).
En 2010, « deux séismes vont se produire », pronostique Hassen Zargouni, fondateur et PDG de Sigma. Dans les télécoms d’abord, avec l’arrivée en février d’Orange, qui va bousculer « un marché déjà très publivore ». Et dans la finance, avec le lancement récent de Zitouna Bank, qui va stimuler ses concurrentes. « La Biat, Attijariwafa Bank et ATB ne resteront pas les bras croisés », assure Zargouni.
