Faucons et colombes
Entre le bouillant Ariel Sharon et le colérique Erdogan, le courant ne passait pas vraiment. Avec le placide Ehoud Olmert, le Premier ministre turc est allé au clash. Lui qui se rêve en négociateur sinon planétaire, du moins régional, n’a pas digéré que son homologue israélien, en visite à Ankara en décembre 2008, ne l’ait pas informé de l’imminence de l’opération « Plomb durci » à Gaza.
Aujourd’hui, le gouvernement israélien est divisé. D’un côté, des « faucons » (Benyamin Netanyahou et Avigdor Lieberman), qui ne tolèrent aucune critique. De l’autre, des amis de la Turquie : Benyamin Ben Eliezer, le ministre du Commerce et de l’Industrie, et Ehoud Barak, le ministre de la Défense, venus à Ankara pour arrondir les angles, le premier en novembre 2009, après l’annulation de manœuvres militaires conjointes, le second juste après la crise diplomatique de la mi-janvier 2010.
Les présidents Shimon Pérès et Abdullah Gül poussent à la modération, même si ce dernier exclut de se rendre en Israël tant que ce pays ne reprendra pas le chemin de la paix.
Ahmet Davutoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, qui ne cache pas sa proximité avec le Hamas palestinien et passe aux yeux des Israéliens pour « l’homme de Téhéran », est peu apprécié de ces derniers. Parmi les détracteurs les plus sévères de l’État hébreu figurent le vice-Premier ministre Bülent Arinç et, en coulisses, Emine Erdogan, l’influente épouse du chef du gouvernement.
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