Liban-France : retrouvailles parisiennes
Reçu avec les honneurs dans la capitale française, le Premier ministre libanais Saad Hariri réaffirme la solidité de l’axe Beyrouth-Paris.
![Saad Hariri a effectué le 20 janvier sa première visite à Paris en tant que premier ministre © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/01/26/026012010181607000000hariri.jpg)
Saad Hariri a effectué le 20 janvier sa première visite à Paris en tant que premier ministre © AFP
Business et Proche-Orient. À Paris, la semaine dernière, la première visite officielle dans un pays occidental de Saad Hariri, chef du gouvernement libanais, avait un ordre du jour des plus classiques. Reçu par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, le Premier ministre François Fillon, et invité à déjeuner à l’Élysée par Nicolas Sarkozy, le chef de l’exécutif libanais a été accueilli avec tous les honneurs.
Après avoir laborieusement réussi à former un gouvernement de coalition nationale en novembre dernier, Saad Hariri a tenu à réaffirmer la qualité, « toujours aussi forte avec Nicolas Sarkozy qu’avec Jacques Chirac », de l’axe Beyrouth-Paris, indirectement ébranlé par l’assassinat de son père, Rafic Hariri, presque cinq ans jour pour jour avant cette visite. Sur le plan diplomatique, les deux dirigeants ont pu faire le bilan du réchauffement des relations de leurs pays respectifs avec la Syrie, où le Premier ministre libanais a effectué une visite historique en décembre. Malgré l’ombre de Damas dans l’assassinat, le 14 février 2005, de Rafic Hariri, l’heure est maintenant au pragmatisme. Car, plus que jamais, le baromètre des relations entre les capitales régionales pèse sur la vie politique libanaise, et les lignes de fractures entre Riyad, Washington et Paris d’une part, et Damas et Téhéran d’autre part, semblent se cicatriser. Même si Hariri se dit préoccupé par une nouvelle « agression » israélienne, il souligne « la stabilisation et l’indépendance du Liban ». Avec un contingent de quelque 1 400 Casques bleus basés au Sud-Liban, la France reste par ailleurs un des garants de cette indépendance.
Sur le volet économique, la densité des relations franco-libanaises devrait être renforcée, notamment dans la poursuite des programmes immobiliers de la reconstruction de Beyrouth. L’agenda financier franco-libanais est en outre lié au déblocage d’un prêt de 225 millions d’euros, consenti par Paris en 2007 mais conditionné à la libéralisation de certains secteurs (téléphonie, électricité).
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