Irak : ultime peine capitale pour « Ali le Chimique »

Ali Hassan al-Majid, dit « Ali le Chimique », condamné à mort à quatre reprises, notamment pour le massacre en 1988 de 5.000 Kurdes, a été exécuté par pendaison, lundi 25 janvier en Irak.

Ali Hassan al-Majid lors de son procès retransmis à la télévision © AFP

Ali Hassan al-Majid lors de son procès retransmis à la télévision © AFP

Publié le 25 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Le porte-parole du gouvernement irakien Ali Dabbagh a annoncé la pendaison d’Ali le Chimique, lundi 25 janvier dans un communiqué. Il a assuré qu’il a été procédé à l’exécution du condamné "sans aucun trouble, ni cris de joie ou paroles offensantes".

Capturé en août 2003, Ali Hassan al-Majid, 69 ans, surnommé « Ali le Chimique », avait jusque là collectionné les condamnations à mort… et les reports d’exécution. Le 17 janvier, un tribunal pénal irakien avait condamné ce cousin de Saddam Hussein à la pendaison pour le meurtre de 5 000 Kurdes, gazés à Halabja en mars 1988. Déjà condamné à mort en 2007, 2008 et 2009 pour génocide et crime contre l’humanité lors de la répression des rébellions kurde et chiite dans les années 1980 et 1990, Ali al-Majid avait tardé à être exécuté, car le Conseil présidentiel, constitué du chef de l’État et des deux vice-présidents, n’avait pas signé l’ordre d’exécution sous trente jours, comme l’exige la loi.

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Le président de la République, Jalal Talabani, s’était dit, à titre personnel, opposé à la peine de mort. Mais, surtout, le décret d’exécution d’Ali était le même que celui de l’ancien ministre de la Défense, Sultan Hachem, beaucoup plus populaire. Et c’est apparemment à la décision politique de ne pas mettre à mort cet ancien héros de la guerre Iran-Irak qu’Ali le chimique devait d’être encore en vie après ces multiples condamnations. Les militaires américains qui le détenaient disaient attendre une clarification juridique et un consensus politique avant de le livrer.

Finalement, les autorités sont parvenues à un accord qui a débouché sur l’application de la sentence. En janvier, àl’annonce du verdict, le condamné avait accueilli le verdict en répétant "Dieu soit loué".

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