La BAD promeut l’égalité des genres comme vecteur de croissance

L’institution panafricaine vient de dédier un forum à Tunis à la question de l’égalité des genres, une condition sine qua non de la croissance.

La BAD veut intégrer la promotion de l’égalité des sexes à sa stratégie de développement sur les dix prochaines années. DR

La BAD veut intégrer la promotion de l’égalité des sexes à sa stratégie de développement sur les dix prochaines années. DR

Publié le 14 mai 2013 Lecture : 2 minutes.

Le taux de croissance positif du continent africain ne bénéficie pas uniformément aux populations ; les disparités en matière d’emploi, d’éducation, de participation politique et de droits, marginalisent les femmes en tant qu’acteurs économiques faute de structures institutionnelles efficientes à même de combler les fractures sociales. Réduire les disparités de genre en Afrique est l’axe auquel la BAD a dédié un forum, le 10 mai aux côtes de Carthage, à Tunis.

Cette première rencontre entre dirigeants, décideurs et représentants de la société civile, qui doit se reproduire tous les ans, part d’un constat : l’intégration et l’égalité homme-femme va de pair avec la croissance. Ainsi, pour une croissance économique verte et inclusive, la BAD veut intégrer à sa stratégie de développement sur les dix prochaines années, la promotion de l’égalité de genre. Ces objectifs doivent s’accompagner « de réformes, d’un cadre législatif, d’élaboration de modèles des meilleures pratiques et d’échange d’expertise » énonce en substance Emmanuel Mbi Ebot, premier vice-président de la BAD.

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Coutumes locales

Ces engagements politiques butent cependant sur la difficulté à les traduire en action concrètes. Réaliser des avancées en matière d’égalité des genres implique surtout une réforme du statut juridique des femmes, ce qui revient à composer avec les coutumes locales en mettant en œuvre des lois civiles. Une cartographie de l’évolution entre développement, croissance et réduction des disparités en Afrique est l’un des outils élaboré par la division du genre et du développement à la BAD tandis que la Tunisie annonce la création d’une base de données statistiques sur la situation sociale de la femme ainsi que sur la scolarisation des filles.

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Les avancées sont lentes mais le Maroc, le Rwanda, l’Afrique du Sud et la Gambie ont développé de bonnes pratiques pour combler les écarts entre les sexes et la promotion des pratiques conformes aux principes du genre en mettant à contribution les organisations de la société civile et les entreprises privées.

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