Cemac : poursuites contre la Société générale
Les six chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) n’ont pas digéré la perte de 16,4 milliards de F CFA (25 millions d’euros) subie par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) à la suite d’un placement toxique de 500 millions d’euros « vendu », en 2007, par la Société générale.
Réunis du 15 au 17 janvier à Bangui, ils ont affiché leur volonté de récupérer cette somme. Ils s’apprêtent à déposer un recours à l’amiable auprès de la banque française et n’hésiteront pas, le cas échéant, à saisir les tribunaux.
Depuis près d’un an, les responsables de la Beac tentent sans succès d’obtenir des informations sur la composition de cet investissement structuré. Le document qui leur a été remis par la Société générale tient en effet en une page ! Ni la nature des produits dérivés retenus, ni la sensibilité du placement à l’évolution des marchés, ni son rendement ne sont mentionnés.
Dans ce contexte de défiance, la Beac pourrait par ailleurs demander à renégocier les modalités du fonds (détenu à parts égales par la Société générale et la Banque de France) qui gère une partie des retraites des agents de la Beac.
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