Les propos tenus par Nicolas Sarkozy à Mayotte, le 18 janvier, lors d’une visite éclair dans ce futur département d’outre-mer n’ont pas été du goût des autorités comoriennes.

« Mayotte, c’est la France, et ça le restera ! Je ne laisserai à personne, à aucune puissance étrangère, le droit de décider de qui serait français et de qui ne le serait pas », a en effet déclaré le chef de l’État devant quelque dix mille Mahorais, en guise de réponse à la revendication comorienne sur l’île.

À Moroni, le ministère des Affaires étrangères a aussitôt annulé une réunion prévue avec Luc Hallade, l’ambassadeur de France, où il devait être question de coopération bilatérale.

Au point mort depuis mars 2009, les discussions du Groupe de travail de haut niveau (GTHN) franco-comorien ont par ailleurs été une nouvelle fois ajournées, même si des rencontres officieuses ont régulièrement lieu entre diplomates français et comoriens.