L’Istiqlal se cabre
La perspective d’une possible alliance entre l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et le Parti Authenticité et Modernité (PAM) inquiète l’Istiqlal (voir p. 18). Le 5 janvier, son leader, le Premier ministre Abbas El Fassi, a reçu une délégation du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste) conduite par son secrétaire général, Abdelilah Benkirane. Devant ses interlocuteurs, il s’est plaint du PAM, qui ne le soutient guère, mais aussi du Rassemblement national des indépendants (RNI), avant tout préoccupé par ses dissensions internes.
Le PJD avait demandé une audience au chef du gouvernement il y a trois mois. Si ce dernier a fini par y répondre, c’est parce que la Koutla, qui lie les istiqlaliens aux socialistes, est en pleine déliquescence et qu’il craint de faire les frais de la recomposition en cours du paysage politique. Le rapprochement avec le PJD permettrait au leader de l’Istiqlal, croit-il, de consolider sa position et d’agiter une menace dissuasive. En outre, alors que le retour, en avril, du socialiste Abdelouahad Radi à la présidence de la Chambre des représentants semble convenir à tout le monde, l’Istiqlal laisse entendre qu’il n’a pris aucune décision à ce sujet.
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