Making of

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 25 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

À Jeune Afrique, les voyages ne forment pas la jeunesse, ils font l’information. Normal, dira-t-on, pour un journal que les hasards de l’Histoire et les nécessités de la logistique ont fait vivre à Paris et qui, chaque semaine, prétend vous parler d’Afrique. Mais il est des numéros – comme celui-ci – où nos envoyés spéciaux sont plus que jamais incontournables. Le « making of » de ce J.A. n° 2559 nous conduit ainsi à Ouagadougou, où Fabienne Pompey s’est rendue sur les traces de l’incroyable capitaine Dadis et de l’improbable accord de gouvernement entre son successeur et les Forces vives. Où est la cohérence ? Quelle est la stratégie ? se demandait BBY il y a trois mois à propos d’une opposition guinéenne « incapable de s’organiser et de s’unir ». Un constat plus que jamais actuel, une sorte de maladie infantile que Muriel Devey, en reportage à Lomé à quelques semaines de la présidentielle, n’a pu que diagnostiquer en auscultant les divisions d’une autre opposition minée par le trop-plein d’ambitions : la togolaise.

Sur le front, particulièrement fertile en ce moment, des scandales financiers et autres magouilles de chefs de village, Cherif Ouazani était à Alger au cœur d’une spectaculaire opération mains propres qui a coûté son poste au patron du mastodonte Sonatrach et à quelques autres vizirs du pays des mille et un bakchichs. À Bangui aussi, Jean-Michel Meyer a assisté au sommet coup-de-poing de la Cemac, les têtes ont valsé sur fond de malversations. Pour le plus grand profit du nouveau riche de la région, la Guinée équatoriale, dont le mot d’ordre est limpide : qui paie commande. Opération karcher enfin à N’Djamena où maires, ministres et députés tchadiens défilent dans les bureaux des juges d’instruction, ainsi que le raconte Cheikh Yérim Seck.

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Certes, c’est à Paris, capitale « africaine » s’il en est, que le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a confié à Marwane Ben Yahmed son bilan de deux années à la tête de cette institution, avec l’art consommé du diplomate habitué à se mouvoir entre les champs de mines et les paniers d’œufs. Mais c’est à Addis-Abeba, au siège de l’UA, que Samir Gharbi a visité pour nous le chantier pharaonique (et made by China) du nouveau siège panafricain. Et c’est de Washington que Nicolas Michel livre cette semaine un « Carnet de route » saisi au vol de « Chocolate City », là où les Noirs sont plus nombreux que les Blancs, où la Maison Blanche est habitée par une famille noire. De Ouaga à Obama, sous la plume de nos envoyés spéciaux, cette livraison de J.A. vous donne à lire une Afrique mondialisée. Qui a osé dire qu’elle n’était pas encore entrée dans l’Histoire ?

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