Banques : crise de croissance en vue ? 


Publié le 18 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Perspectives 2010 : l’Afrique se pose des questions
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Perspectives 2010 : l’Afrique se pose des questions

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Déconnecté de la finance mondiale, le système bancaire africain a majoritairement échappé aux effets dévastateurs de la crise. Est-il sauvé pour autant ? Rien n’est moins sûr. Car de profonds bouleversements se profilent. Cité comme modèle pour le reste du continent, l’édifice bancaire nigérian, restructuré et affûté pour conquérir l’Afrique, se délite à vitesse grand V. Gangrenés par des prêts trop complaisants et risqués, une dizaine d’établissements sont au bord de la faillite. D’autres, reconnus à l’international (UBA, Intercontinental Bank, Oceanic Bank…), ont vu leurs résultats s’effondrer pour avoir été contraints de provisionner massivement.

Conséquence, les banques du pays vont supprimer plus de 5 000 emplois. Dans les mois à venir, les établissements moribonds pourraient être nationalisés, d’autres rachetés par leurs concurrents ou cédés à des investisseurs étrangers. Menacés ces dernières années par l’appétit des banques nigérianes, les établissements d’Afrique francophone ne sont pas à l’abri pour autant. Fragilisées par la faiblesse de leurs fonds propres, leur mauvaise maîtrise du risque et leur dépendance à l’égard du politique, les banques privées familiales d’Afrique centrale (BGFI, Afriland First Bank…) doivent se regrouper pour survivre. Même impératif à l’Ouest. Si des groupes comme Ecobank ou Bank of Africa s’internationalisent avec succès, la sous-région compte plus de 100 banques ! Beaucoup trop. Une multitude d’opportunités de rachat pourraient profiter aux deux ténors marocains, BMCE et Attijariwafa Bank, tandis que les banques algériennes et tunisiennes sont elles aussi au pied du mur : grandir ou mourir. 

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