L’Afrique se pose des questions
Après un sévère trou d’air avec une croissance qui a fondu à 1,7 % en 2009, l’Afrique reprend espoir. Son PIB devrait progresser de 4 % en 2010. Mais des incertitudes demeurent…
Publié le 18 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.
Perspectives 2010 : l’Afrique se pose des questions
Optimisme de circonstance du FMI : « La croissance en Afrique reprendra de l’élan à mesure que la reprise mondiale se mettra en marche. » C’est par ces mots dénués de toute prise de risque que l’organisation internationale dessine les contours de l’économie africaine en 2010. « La grande question est de savoir jusqu’où ira ce rebond. Une reprise mondiale plus faible que prévue pourrait ralentir le redressement des marchés des matières premières et assombrir les perspectives de flux financiers », note l’institution. Le FMI table sur une croissance de 4 % du PIB africain cette année et de 5,5 % en 2011. Si la Tunisie se glisse dans la moyenne avec une hausse attendue de son activité de 4 % en 2010, l’Algérie (3,7 %) et le Maroc (3,2 %) seront un cran en dessous. Au sud, le Congo-Brazzaville (12,2 %), l’Angola (9,3 %), le Niger (5 %) et le Mali (4,5 %) seront les élèves les plus dynamiques alors que la Côte d’Ivoire (4 %), le Sénégal (3,4 %) ou le Cameroun (2,7 %) sont sous leur potentiel de croissance. Globalement, les pays pétroliers et miniers bénéficieront de la hausse des cours. Leur croissance s’établira en moyenne à 5,1 % cette année contre 3,3 % pour les pays importateurs de pétrole.
Année de transition, 2010 sera loin d’être un long fleuve tranquille. La consolidation dans les télécoms est annoncée. Les banquiers observeront avec crainte la débâcle du système bancaire nigérian. Faute d’une relance suffisante de l’agriculture, le risque d’émeutes de la faim n’est pas exclu. De fortes tensions sont redoutées dans l’immobilier au Maghreb. Mais c’est à plus long terme que l’Afrique profitera de sa capacité de résistance à la crise. Les investisseurs internationaux reviendront, convaincus de la pertinence de la théorie du découplage économique, entre des pays industrialisés aux croissances faibles et des pays émergents en plein essor. « Elle s’étendra à l’Afrique du nord et aux pays subsahariens parce que les investissements y sont principalement chinois et parce que le continent a la mainmise sur les matières premières », considère Astrid Fredericksen, gérante d’OFI Asset Management, un fonds qui investit dans des fonds spécialisés dans les pays du Sud.
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