Dalia Castro sort de l’ombre

Fidel l’avait rencontrée en 1961 et épousée vingt ans plus tard. Jusqu’ici, on ne les avait jamais vus ensemble…

Dalia Soto del Valle, Daniel Ortega, Fidel Castro et Rosario Murillo, à la Havane, en 2009 © Ho New/Reuters

Dalia Soto del Valle, Daniel Ortega, Fidel Castro et Rosario Murillo, à la Havane, en 2009 © Ho New/Reuters

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 19 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

On lui a connu deux épouses officielles et d’innombrables maîtresses, de nationalités diverses. On lui prête une légion de rejetons – entre dix et vingt, selon les sources – plus ou moins légitimes et plus ou moins rebelles (Alina, née de sa liaison avec Natalia Revuelta, est une opposante notoire, établie depuis des lustres à Miami). Au temps de sa splendeur, Fidel Castro ne se signalait certes pas par l’extrême stabilité de sa vie affective, mais à 83 ans le temps des amours éphémères est depuis longtemps révolu. Dalia Soto del Valle monopolise désormais son attention.

Cette jolie femme née à Trinidad « au milieu des années 1940 » est longtemps restée dans l’ombre. Seule une poignée d’intimes et de gardes du corps du Comandante connaissaient son existence. Fidel et Dalia, qui était à l’époque secrétaire du syndicat des travailleurs du sucre, s’étaient rencontrés en 1961, pendant une campagne d’alphabétisation, puis mariés secrètement, en 1980. Ils vivaient séparément, lui à La Havane, elle à Coji­mar, le village du Vieil Homme et la Mer, d’Hemingway, où elle travaillait dans un institut océanographique. Le couple a eu cinq fils, dont, on ne sait pourquoi, les prénoms commencent tous par un a : Ángel, Antonio, Alex, Alejandro et Alexis.

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Photo exceptionnelle

Dalia est apparue pour la première fois en public en 2001, à l’occasion d’un congrès des Pionniers, l’organisation de jeunesse du Parti communiste. C’est, semble-t-il, à peu près à cette époque que le vieux leader l’a enfin appelée auprès de lui. Depuis, quelques photos d’elle ont paru dans la presse, mais jamais en compagnie de son époux.

Celle-ci est donc exceptionnelle. Elle a été prise à l’occasion d’une visite à La Havane, en avril 2009, de Daniel Ortega, un ami de trente ans, et de Rosario Murillo, sa compagne. C’est le président nicaraguayen qui a pris l’initiative de la rendre publique, avec une poignée d’autres réalisées dans les mêmes circonstances. Gravement malade, El Comandante a, en février 2008, transmis les rênes du pouvoir à son frère Raul. 

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