Enfin un secrétaire général pour l’UPM !
C’est à un jeune diplomate jordanien de 40 ans qu’il incombera de donner une impulsion à l’Union pour la Méditerranée.
Dix-huit mois après le lancement de l’Union pour la Méditerranée (UPM), l’épineuse question du choix du secrétaire général de l’organisation est en passe d’être résolue. Réunis le 5 janvier au Caire, les ministres des Affaires étrangères de cinq pays membres – l’Égypte et la France (les deux coprésidents), l’Espagne (qui assure la présidence de l’Union européenne et qui abritera le secrétariat général de l’UPM), la Tunisie et la Jordanie – se sont mis d’accord sur le nom du diplomate jordanien Ahmad Khalaf Masa’deh, 40 ans. Un soutien presque par défaut, puisqu’il est le seul en lice après le refus de la Tunisie et de la Palestine de présenter un candidat.
Trop jeune, pas assez politique, non francophone, l’actuel ambassadeur de Jordanie auprès de l’Union européenne n’avait pas le profil idéal pour Nicolas Sarkozy et son conseiller, Henri Guaino. Mais la Ligue arabe ne souhaitait pas d’autres candidats. La France a donc fait contre mauvaise fortune bon cœur, avec l’espoir de relancer un processus politique grippé par le conflit israélo-palestinien.
Coupe en brosse soignée, costume impeccablement coupé, sourire de mise, le futur secrétaire général de l’UPM est issu d’une grande famille jordanienne, progressiste et libérale, très impliquée dans la politique. Fidèle au royaume hachémite, son père a été ministre de la Justice et plusieurs de ses cousins ont exercé des fonctions gouvernementales ou à la tête d’offices publics.
Masa’deh a grandi à Amman, où il a passé son baccalauréat avant d’entamer des études de droit à l’université de Jordanie, qu’il poursuivra dans des universités américaines, puis au prestigieux Collège royal de Londres. Le jeune avocat commence sa carrière dans la capitale britannique avant de rejoindre, en 2000, le cabinet familial, Khalaf Masa’deh & Partners. Spécialiste du droit des affaires, des contentieux commerciaux internationaux, il se voit confier par le roi de Jordanie, en 2004, les rênes du ministère des Réformes du secteur public. Deux ans plus tard, il devient ambassadeur auprès de l’UE et de la Belgique. Sa nomination au poste de secrétaire général de l’UPM devrait être entérinée le 12 janvier, à Bruxelles, lors d’une réunion de hauts fonctionnaires des quarante-trois pays membres de l’organisation. Cet amateur de course à pied, de football et de plongée pourrait prendre ses fonctions dans le courant du premier trimestre.
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