CAN 2010 : Attention à l’Egypte et aux autres
Cet article a été écrit avant les évènements tragiques qui ont provoqué l’abandon du Togo.
« C’est une équipe de tournoi », résume Yassin Mikari, le défenseur international tunisien. L’Égypte, vainqueur des deux éditions précédentes et seule équipe à avoir été sacrée à six reprises, est arrivée en Angola avec la ferme intention de laver l’affront de son élimination de la Coupe du monde par les « frères » algériens. Sous la houlette du maître tacticien Hassan Shehata, les Pharaons, devenus une des sélections les mieux organisées d’Afrique, feront tout pour remporter cette CAN. « J’en fais même mon favori, se risque Patrick Mboma, car en plus de sa qualité intrinsèque, elle va être surmotivée. »
Si quatre des cinq mondialistes présents en Angola (Cameroun, Ghana, Nigeria, Côte d’Ivoire) ont le profil d’un vainqueur potentiel, et si l’Égypte continue malgré tout de faire peur, les outsiders ne manquent pas. Il y a l’Algérie, qui ne s’était pas sentie aussi forte depuis presque vingt ans, mais dont plusieurs joueurs manquent encore d’expérience au plus haut niveau. Les Aigles du Mali, qui disposent de grosses individualités telles que Mahamadou Diarra (Real Madrid), Mohamed Sissoko (Juventus Turin), Seydou Keita (FC Barcelone) et Frédéric Kanouté (FC Séville) en font partie. L’Angola, pays organisateur, peut justement profiter de l’avantage du terrain pour glisser quelques peaux de banane sous les pieds des favoris désignés ou autoproclamés.
Pour la Tunisie, qui a changé de sélectionneur après l’élimination de la Coupe du monde (Benzarti a remplacé Coelho), la grande question est de savoir si deux mois auront suffi à dissiper le malaise né de cette sortie de route inattendue. « Moi, j’aurais tendance à la voir s’écrouler », estime Mboma, un peu plus convaincu par les progrès accomplis par le Burkina depuis deux ans. Le Togo, emmené par Emmanuel Adebayor, mais toujours rongé par ses problèmes internes, est capable de tout, alors que le Gabon, qui a mené la vie dure au Cameroun lors des qualifications, va tenter de confirmer ses récents résultats. Reste la cohorte des sans-grades (Bénin, Zambie, Malawi, Mozambique) qui, a priori, n’ont pas grand-chose à espérer. « Mais il va forcément se passer quelque chose avec l’un d’eux », anticipe Patrick Mboma. Sinon la CAN ne serait plus tout à fait la CAN…
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