France : 2010, année de l’Afrique
Nicolas Sarkozy n’a pas eu un seul mot concernant le Maghreb lors de ses voeux.
Pas un seul mot sur le Maghreb, une vague allusion à l’Union pour la Méditerranée, mais un long dégagement sur l’Afrique subsaharienne : c’est ce que les diplomates de cette partie du monde ont retenu des vœux – passés plutôt inaperçus – que Nicolas Sarkozy leur a présentés le 22 janvier à l’Élysée. « 2010 sera, pour la France, une année de l’Afrique », a annoncé le président, avant d’égrener les rendez-vous : sommet Afrique-France, les 27 et 28 mai, avec, en parallèle, un forum économique au cours duquel les investisseurs français élaboreront une « charte de l’entrepreneur français en Afrique » ; réunion de famille le 14 juillet, avec défilé militaire de quatorze contingents africains sur les Champs-Élysées ; forum pour la coopération dans la région des Grands Lacs ; sommet sur les grands bassins forestiers, dont celui du Congo ; Sommet de la Francophonie, enfin, en septembre à Montreux, de l’autre côté de la frontière avec la Suisse. « France is back », en quelque sorte – mais est-elle jamais partie ? Quant à l’absence d’allusion au Maghreb, on explique à l’Élysée qu’il n’y avait de ce côté-là aucune annonce particulière à faire. À moins que ce terrain-là – on pense notamment aux relations à nouveau tendues avec l’Algérie – ait été jugé trop glissant.
