Voie ouverte pour Sambi

Après le succès de sa mouvance aux élections législatives, le président pourrait obtenir la prolongation de son mandat.

Publié le 7 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Ahmed Abdallah Sambi peut se réjouir. Pour la première fois depuis son élection en 2006, le président de l’Union des Comores devrait pouvoir compter sur une majorité confortable à l’Assemblée nationale. Sa mouvance, le Baobab, a fait carton (presque) plein aux élections législatives. Sur les 24 sièges en jeu, 19 devraient revenir aux candidats de Sambi.

Comme lors du référendum du mois d’avril, qui avait permis au président de modifier la Constitution, l’opposition dénonce des fraudes. Selon Houmed ­Msaidié, porte-parole de l’opposition, « le pouvoir a acheté la conscience des gens » en « donnant de l’argent », en « équipant des ménages » et en « ­électrifiant des villages à la dernière minute ». Plusieurs témoins confirment la distribution d’argent. Mais la mission internationale des observateurs a jugé que les « insuffi­sances » n’étaient pas de nature à ­remettre en question la validité du scrutin.

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Avec cette victoire, le « rêve » de Sambi « de doter le pays d’une majorité stable pour soutenir [sa] politique de développement est en passe de devenir une réalité », a indiqué la présidence. Ainsi que son ambition de rester au pouvoir un ou deux ans de plus : selon la nouvelle Constitution, il appartient aux députés de se prononcer sur le prolongement du mandat du président, que Sambi appelle de ses vœux.

« Ces élections avaient une finalité : maintenir Sambi au pouvoir. Nous allons nous battre pour que l’élection présidentielle prévue en 2010 ait bien lieu », annonce l’opposant Saïd Larifou. Pour cela, il compte sur la mobilisation des Mohéliens. Alors que le futur président doit être originaire de leur île, ils sont les seuls à avoir massivement voté contre le Baobab. 

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