Jacques Rabemananjara de retour

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Publié le 31 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

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Il était une fois… les indépendances de 1960

Sommaire

Considéré de son vivant comme le plus grand poète malgache, Jean-Joseph Rabearivelo  se suicide en juin 1937. Mais il a déjà choisi son successeur : Jacques Rabemananjara, un jeune homme de 24 ans.

Arrivé à Paris en juin 1939 à l’occasion du 14 Juillet, Rabemananjara reste en métropole pour compléter sa formation. Cela est rendu possible grâce à une naturalisation rapide décidée par le ministre des Colonies, Georges Mandel. Il rencontre alors Alioune Diop, le fondateur de Présence africaine, et devient son ami. Sa vocation de poète se confirme.

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Restaurer la souveraineté perdue de Madagascar

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il entre en politique en participant à la fondation, à Paris, du Mouvement démocratique de la rénovation malgache (MDRM), dont il devient le secrétaire général. Rabemananjara et ses amis ont un objectif : restaurer la souveraineté perdue de la Grande Île, où leur popularité est immense.

En novembre 1946, il est élu député à l’Assemblée nationale française. Mais, dans la nuit du 29 au 30 mai 1947, un soulèvement populaire secoue Madagascar. La répression du pouvoir colonial fait des milliers de morts. Rabemananjara, accusé d’être à l’origine de l’insurrection, est arrêté le 12 avril.

Condamné aux travaux forcés à perpétuité, il passe de la prison d’Antanimora au bagne de Nosy Lava, avant d’être transféré à la prison des Baumettes, à Marseille. C’est là qu’il écrit l’essentiel de son œuvre, avant d’être amnistié en mars 1956. En juillet 1960, il rentre enfin à Madagascar. Élu député de Tamatave, il devient vice-président de la République, tout en occupant plusieurs ministères jusqu’en 1972.

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