Wole Soyinka: naissance d’un rebelle

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Publié le 31 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

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Il était une fois… les indépendances de 1960

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En 1960, après avoir étudié la littérature à l’université de Leeds (Grande-Bretagne) et commencé une carrière de dramaturge au Royal Court Theater, à Londres, un jeune homme de 26 ans rentre au pays natal, le Nigeria.

Au terme de six années passées en Grande-Bretagne, Akinwande Oluwole Soyinka, dit Wole Soyinka, a obtenu une bourse de la fondation Rockefeller pour entamer des recherches sur le théâtre traditionnel africain à l’université d’Ibadan. Et il crée ensuite une troupe, The 1960 Masks. Elle lui permet de mettre en scène ses pièces, dans lesquelles il est également acteur. En prévision des manifestations marquant l’accession à l’indépendance, les autorités lui commandent une pièce. Ce sera La Danse de la forêt. Soyinka parle d’un grand rassemblement de tribus dans un village

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"Quand les feuilles tombent, ce n’est pas l’affaire des racines"
La fête tourne court parce que l’un des protagonistes, jaloux de son apprenti, le tue. Quant aux ancêtres morts que les vivants rappellent de l’au-delà, ils passent leur temps à se plaindre et à évoquer les torts de la colonisation, sans rien dire sur le passé glorieux.

Le ton est iconoclaste. Comme pour se moquer, un personnage dit : « Quand les feuilles tombent, ce n’est pas l’affaire des racines. » Tous ces sarcasmes sur le passé, le présent et le futur ne sont pas du goût des autorités, même si les traditions locales sont valorisées. Après la fête de l’indépendance, La Danse de la forêt est interdite de représentation et de publication. Un rebelle est né.

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