Nouakchott sorti des sables

En 1960, Nouakchott n’est qu’une petite ville de quelques milliers d’habitants. Et pour cause: la décision d’en faire la capitale du nouvel Etat indépendant n’est intervenue que quatre années plus tôt.

Publié le 31 décembre 2009 Lecture : 1 minute.

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Il était une fois… les indépendances de 1960

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Quand la Mauritanie fête son indépendance, le 28 novembre 1960, Nouakchott est une capitale inachevée. Avec ses coupoles qui lui donnent une allure de palais oriental, la première mosquée trône, immaculée, au milieu du désert. Une étendue de sable et de broussailles la sépare du Ksar. C’est le plus vieux quartier de Nouakchott : un bourg provincial d’un millier d’habitants, à l’époque. Quatre ans plus tôt, le conseil de gouvernement mauritanien a décidé de construire une capitale pour le futur État, pour l’heure encore dépendant de l’administration coloniale de Saint-Louis (Sénégal). Mais où placer la future ville ?

Isolé comme "un îlot perdu en mer"

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Avec 1 million de km2, le territoire mauritanien offre autant de possibilités. À équidistance des extrémités nord et sud du pays, à 5 km de l’Atlantique, le site de Nouakchott est finalement retenu. Dans ses pérégrinations, l’aviateur français Antoine de Saint-Exupéry a fait escale dans ce petit poste militaire : il est « aussi isolé de toute vie qu’un îlot perdu en mer », notera-t-il en 1939 dans Terre des hommes. Une fois le site choisi, le plan de l’urbaniste Lainville est retenu. Rues larges, angles droits, béton, pas de trottoirs, bâtiments administratifs style Le Corbusier : la ville, qui commence à sortir des sables en 1958, est « réalisée à l’économie, bâclée, mais tout au moins conforme à la mode du temps », souligne le géographe Jean-Robert Pitte dans Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Bâti pour quelques milliers d’habitants, l’ancien petit bourg provincial en compte 1 million cinquante ans après l’indépendance

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