Industrie : Alucam voit grand

Après un retard au démarrage, Aluminium du Cameroun confirme l’extension de son usine d’Édéa. Tandis que sa maison mère, Rio Tinto Alcan, dévoile de nouveaux projets.

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Publié le 18 janvier 2010 Lecture : 1 minute.

Cameroun, les défis de la croissance
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Cameroun, les défis de la croissance

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Après un ralentissement dû à la crise financière et économique mondiale, le projet d’extension de l’usine d’aluminium Alucam, filiale à 46,7 % de l’anglo-australien Rio Tinto Alcan, est de nouveau en marche. Il est toujours question de porter la production annuelle de l’usine d’Édéa de 87 000 tonnes à 360 000 tonnes dans les trois prochaines années, grâce à la construction de deux nouvelles unités d’électrolyse.

Trois conventions ont été signées en novembre dernier entre l’État, propriétaire à 46,7 % d’Alucam, AES-Sonel, fournisseur d’électricité, et les responsables de l’usine, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 149 milliards de F CFA (227 millions d’euros) en 2008, contribuant à 3 % du PIB du pays.

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L’électricité au prix fort

Selon les termes de ses conventions, dès janvier 2010, l’unité d’électrolyse, qui consomme 30 % de l’électricité produite par AES-Sonel, devra payer 12,94 F CFA (2 centimes d’euro) le kilowattheure (kWh) d’électricité, soit une augmentation de plus de la moitié du prix actuel. Ces nouveaux tarifs paraissent incongrus au regard des pénuries d’électricité qui ont contraint Alucam à baisser sa production de près de 40 % cette année. D’autant que l’extension portera les besoins actuels de l’usine de 150 MWh à 500 MWh… Cependant, AES-Sonel a pu s’engager à satisfaire la demande d’énergie grâce à la mise en service prochaine de plusieurs centrales.

Par ailleurs, Rio Tinto Alcan prévoit de produire 400 000 tonnes d’aluminium par an dans une nouvelle usine d’électrolyse prévue à Kribi à l’horizon 2016. Cette idée est adossée au projet de port en eau profonde (voir pp. 96-97) et à la construction d’un barrage hydroélectrique d’une capacité de 930 MW à Song Mbengue.

Plusieurs facteurs expliquent cette multiplication de projets : la maîtrise par les Camerounais des techniques d’électrolyse, l’existence d’un gros potentiel hydroélectrique et la disponibilité de plus de 900 millions de tonnes de bauxite dans les gisements de Minim-Martap, dans l’Adamaoua (860 millions de tonnes), et de Fongo Tongo, dans l’Ouest (65 millions de tonnes).

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