Idrissa Seck, politicien non grata

Entre admiration et détestation, Idrissa Seck n’a jamais laissé indifférent. Mais au moment où son retour est annoncé au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS), sa cote de popularité au sein des élites sénégalaises semble bien basse.

cecile sow

Publié le 11 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

Le retour annoncé d’Idrissa Seck au sein du Parti démocratique sénégalais (PDS) ne fait pas que des heureux. L’ancienne icône du parti suscite aujourd’hui plus de méfiance que d’admiration. Au PDS, comme dans l’opposition, il est souvent décrit comme un opportuniste qui valse selon ses humeurs et ses intérêts personnels. Entre lui et les élites, il y a une véritable crise de confiance. Même du côté de ceux qui l’ont soutenu dans les moments difficiles, la déception est forte.

Rebondissements en série

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Après ses déboires avec Wade, lorsqu’il a créé son parti politique, Idrissa Seck a pourtant bénéficié d’un soutien populaire. Lors de l’élection présidentielle de 2007, il était même arrivé deuxième, avec 14 % des suffrages. C’est parce qu’il a obtenu ce score, inattendu pour une première participation, que Wade a voulu qu’il réintègre le PDS. Officiellement, son retour est effectif, et son parti, Rewmi, aurait même été refondu dans le PDS. Cependant, depuis les retrouvailles, le flou entoure la nouvelle position du maire de Thiès dans la formation présidentielle et auprès de son mentor. « On verra après le congrès », dit le PDS, tandis que dans la classe politique chacun s’attend à un nouveau rebondissement.

Non-lieu pour Seck

On se souvient qu’en 2007, juste avant la présidentielle, Wade avait annoncé sa réconciliation avec « Idy » après une médiation du porte-parole du khalife général des tidianes (confrérie islamique). Il l’avait alors lavé des accusations de détournement de fonds (26 milliards de F CFA) dans les chantiers de Thiès, qui lui avaient valu la prison entre juillet 2005 et février 2006. Mais l’ancien Premier ministre s’était quand même présenté contre lui. Par la suite, le chef de l’État a continué de s’en prendre à Seck verbalement jusqu’à ce que la Haute Cour de justice déclare en mai dernier un non-lieu dans ce scandale financier qui a tenu les Sénégalais en haleine. La suite est connue : Idy a fait son retour auprès du père. Pour combien de temps ?

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