Inde : Sex in the cities

Publié le 8 janvier 2010 Lecture : 2 minutes.

On a longtemps prétendu que les Indiens ne faisaient pas l’amour, mais des enfants. Et qu’au pays du Kama-sutra l’imagination avait déserté les chambres à coucher. Mais si l’on en croit la kyrielle de sondages qui, en cette fin d’année, font la une des magazines grand public, les choses sont en passe de changer. « The Naked Truth » (« la vérité nue »), « Sex and the Single Woman » (« la femme seule et le sexe »), « What Men Want » (« ce que veulent les hommes ») : tous ces dossiers, consacrés aux fantasmes et aux pratiques sexuelles des descendants du sémillant Nehru, fleurissent dans les kiosques des grandes villes.

Selon le magazine Outlook, qui consacre un numéro spécial à « l’homme nouveau » (« The Beta Male »), la révolution, c’est l’avènement de la tendresse et de l’intel­ligence au lit. De mâle dominateur et impatient, l’homme indien se muerait peu à peu en un amant tendre et sophistiqué, qui comprend l’importance de la stratégie et des préliminaires. Ils sont ainsi 76 % à déclarer qu’il est « primordial de donner du plaisir à son partenaire », 42 % à penser qu’« il faut parler librement du sexe » et 35 % « à faire preuve d’imagination et de créativité » pour surprendre leur amante.

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Ni barbe ni moustache

Qu’en est-il des Indiennes ? À leur accoutumée, elles restent discrètes sur ce sujet encore tabou. Un échantillon représentatif de femmes âgées de 18 à 60 ans a toutefois consenti à répondre aux questions des sondeurs. Elles se déclarent à 71 % « satisfaites de leur vie sexuelle » (contre 79 % des hommes), 17 % d’entre elles avouent « penser au sexe au moins une fois par jour » (21 % des hommes) et 27 % regarder des films pornographiques (41 % des hommes).

Ces sondages établissent aussi des comparaisons intéressantes entre les grandes villes. On apprend ainsi que 87 % des hommes de Bangalore (sud du pays) interrogés ont eu des rapports avec des prostituées au moins une fois dans leur vie, contre 27 % en moyenne pour les autres villes. À Lucknow, dans le Nord, ville qui compte une forte population musulmane et est réputée pour ses mœurs conservatrices, 32 % des hommes confessent être attirés par des femmes occidentalisées. Enfin, 72 % des demoiselles de Bombay et 83 % de celles de Chennai (l’ex-Madras) préfèrent que leur partenaire n’arbore ni barbe ni moustache. Les intéressés savent ce qu’il leur reste à faire.

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