Informatique : IB Maroc explose ses frontières

Publié le 28 décembre 2009 Lecture : 2 minutes.

C’est la tête pleine de projets de développement qu’Abdellatif Hadef a participé à la « Caravane marocaine de l’export en Afrique », du 13 au 20 décembre 2009. Après avoir créé IB Maroc en 1997 « à partir de zéro », le jeune patron, né en 1963 à Khouribga dans une famille modeste, se lance à l’assaut du continent. Spécialisée dans les technologies de l’information et de la communication (intégration et exploitation de systèmes d’information, sécurité informatique…), l’entreprise qu’il dirige, et qui emploie 170 salariés dont 90 ingénieurs, s’est fait un nom au Maroc en un peu plus d’une décennie. Dans le royaume, IB Maroc compte plus d’une centaine de clients dans la banque, les télécommunications ou la finance.

Sans se sentir forcément à l’étroit dans ses frontières, Abdellatif Hadef s’est mis en tête d’exporter son savoir-faire sur le continent. Autant pour contribuer à diffuser les technologies de l’information en Afrique que pour trouver des relais de développement. « Nous avons atteint une vitesse de croisière au Maroc, c’est pourquoi nous partons à la ­conquête de marchés en pleine croissance », justifie le PDG. 

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Actif dans près de dix pays africains

Avec l’ouverture de filiales ou des acquisitions, l’entreprise a déjà mis le cap sur le Sénégal, l’Algérie, la Libye, la Côte d’Ivoire et la RD Congo et se dirige vers le Gabon, le Burkina et le Mali, où elle est déjà sur des projets.

Pour l’instant, la stratégie est payante. Les derniers résultats semestriels, publiés par l’entreprise fin septembre, ont établi un chiffre d’affaires de 174 millions de dirhams (DH, 15,2 millions d’euros), en hausse de 65 %. « Qui a parlé de crise ? Depuis la fin de l’année 2008, nous avons connu une croissance de plus de 50 % », se réjouit le PDG. De 20 millions d’euros lors de l’exercice 2008-2009, le PDG table sur un chiffre d’affaires annuel de 30 millions d’euros à fin mars 2010. La montée en puissance de l’export n’est pas étrangère à cette envolée.

Si elle ne représente que 10 % du chiffre d’affaires aujourd’hui, la part des ventes à l’export devrait atteindre les 40 % dès l’an prochain. Un coup de fouet qui repose sur la prise de contrôle, à l’automne dernier, de deux entreprises spécialisées dans la conception et l’exploitation de ­systèmes d’information.

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En Algérie, IB Maroc a pris une participation de 44 % dans Seritelec, qui attend un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros en 2009, et de 60 % dans Optimum, en Côte d’Ivoire, qui vise les 2 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année. Une double opération qui a coûté 20 millions de DH (1,7 million d’euros), financée « sur fonds propres », assure le PDG. De retour à Rabat, il pourra récupérer dans la salle de sport de l’entreprise et peaufiner sa stratégie pour atteindre son objectif : un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros d’ici cinq ans.

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